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Quand Jack Clayton adapte Gogol, la Rencontre de l'Humour Anglais et du Fatalisme Slave ! (1954, VO + STFR)
Bonsoir à tous,
aujourd'hui, c'est un film un peu inhabituel que je vous propose.
D'abord, il s'agit d'un moyen métrage de 37 minutes, donc loin du format classique ordinaire. Ensuite, c'est une adaptation de pièce théâtrale, ça se sent, presque un huis clos, pourrait-on dire. Et enfin, une oeuvre issue d'une des grandes sphères culturelles européennes, la Russie, est retravaillée par une autre tradition, le théâtre anglais, pour un résultat que chacun s'accordera à trouver exemplaire, je pense.
Le sujet est presque anecdotique et pourtant Gogol, déjà en 1843, année de publication de sa nouvelle, Le Manteau, en avait tiré un texte où burlesque et fantastique se mêlaient inextricablement. Wolf Mankowitz l'adapte pour le théâtre en 1953, centrant quasiment toute l'action sur les échanges entre Fender (Alfie Bass, justement récompensé par un prix spécial aux British Academy Film Awards) et Morrie (David Kossoff). Les deux acteurs reprennent leurs rôles déjà tenus sur scène et, vu le budget extrêmement serré de 5000 £, consentent à le faire pour le prix d'un ticket de bus et d'un déjeuner quotidiens. Parlez-moi de conscience professionnelle !
Le noir et blanc est un médium idéal pour restituer toute la misère des lieux où se déroule l'action (la boutique crasseuse de Morrie, l'entrepôt sordide de Ranting, les rues nocturnes).
Le tout baigné par la musique de Georges Auric.
Je vous laisse savourer cette oeuvre d'art et je vous donne rendez-vous pour un cycle somptueux de films en Technicolor des années 1940 qui nous occupera un moment.
Cordialement,
Escaflowne
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